Les grosses larmes missionnées
De leurs bras nus
les femmes enserraient le monde
pour clamer haut et fort
le burlesque des situations.
Mal leurs en pris
car Guignol suivi de ses sbires
se mit à les courser
dans la grande salle des sollicitudes.
Fallait les voir
ces graves messieurs de la basse cour
de s'écharper sans que leur noirceur en pâtisse
sous les dorures du palais des sports.
Au rythme des agressions
passées et à venir
le qu'en dira-t-on des messageries
fît des principes de gestion la geste écarlate.
Sauriez-vous retirer du marigot
le corps des femmes
alors que pourissent sur les toits de tôle
les dépouilles de leurs enfants.
Sales et grises de non-dits
elles se mirent à compter leurs lunes
accrochées au mât de cocagne
pour le sacre du printemps.
Faussement achoppées de paillettes
ces dames d'esprit échangeaient leurs recettes
du bien-être pensant à la sauce gribiche
au vert-galant en forêt-noire.
S'agittèrent dans la mousse
leurs corps ponçés de près
en vue du dessert amaranthe
des levées de fin de saison.
Surgirent du dessous des tables
l'organe turgescent de cape et d'épée
que les gracieuses hégéries
se mirent à couper en rondelles.
Salées, poivrées et mijotantes à souhait
nous eûmes l'honneur d'arrondir nos fins de mois
sur le piano métallique du Saint-Esprit
à l'écoute du ciel destiné.
S'inclinèrent face contre terre
les rebelles et les courtisées
sachant cligner de l'œil
par temps de pluie.
Dans cet état d'émergence absolue
dégrossir, raffiner, purifier s'imposait
pour nourir de grosses larmes
la flèche décochée de la Mission.
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