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la présence à ce qui s'advient
11 janvier 2015

Deux parapluies

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      Le vent souffle ,

échine lasse ,

chante quelque part 

l'oiseau des étreintes hivernales .

 

Je ne t'oublierai pas ,

tu ne m'oublieras pas ,

pour ensemble

dire merci à ceux qui nous extirpent,

nous les parapluies de la sortie de liturgie

à ne pas choir en fond de vasque ,

inhalant les odeurs de cuisine

mi-chèvre mi-choux

mi-reille mi-figue

jouant à colin maillard

d'une narine l'autre .

 

Il est permis de se dire

que même par temps de traîne

la poignée se dresse

en confiance

vers les mains de Charlie, David, Ahmed

mais qu'une rafale de kalachnikov peut effacer ,

mascarade dérisoire ,

sombre venue des terreurs

que la bête immonde interpelle

naseaux fumants

l'entre-cuisse béante

engouffrant en fond d'entrailles

nos suaves irresponsabilités .

 

Il est temps de convoler

l'un vers l'autre

dans le bleu de nos pliures ,

d'endimancher de sourires

le passage des officiants

sur l'allée de graviers

défilant à pas comptés

vers le lieu sacré ,

beauté , amour , paix partagés,

au-delà du numineux ,

en l'incandescence de la transparence .

 

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Commentaires
P
Ah comme il me parle bien ce texte, Gaël!
Répondre
la présence à ce qui s'advient
  • La communication, l'initiation, ne se font pas sur commande. Ce sont en effet des mouvements privilégiés, providentiels, au cours desquels se produit un dévoilement né d'une étincelle jaillie du frottement de deux âmes.
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