À distance
Se faire plaisir
Et que ça marche pour de vrai
Cette armure de surhomme
Dont je ne puis me passer.
Extraire l'énergie de l'environnement
Figer notre corps
Dans la posture de la prédation
Pour donner pain et eau
À l'inconditionnel du système.
Ça barzingue de partout
Cet accoutrement de métal et de bois
De cuir et de plastique
À être de ce monde
Atteler aux trémies.
Tout se tient tout se fait
Dans l'imbroglio des échanges
Même les chaussettes proviennent de ci de là
Pour que le marché prospère
Sur un air de valse musette.
Le verre l'alu le titane et les terres rares
Engrangent les bénéfices des nouvelles technologies
Récital hurlant sur la nef des fous
À mettre le rationnel en dentelles
Pour le bien des contrefaçons.
Ta puissance est grande
Tu crées et tu danses
Du coffrage au moulage
Sur le ventre de Terre-Mère
Pour le bien de l'humanité.
Balivernes que celà
Engendrement des chimères
Ouverture de béances
Les lèvres de la mer se régalent
Les plaques tectoniques craquent.
La dernière charrette passera
Du bleu de l'ouvrier au mufle du patron
À brinqueballer
Jusqu'à l'épuisement des cheminées de fée
Dans la vallée des Saints.
À coups d'engins de défonçage
Vingt quatre heures sur vingt quatre
Sous la coupe des trompes de brume
Amenant les travailleurs de la lune
À travailler pour la thune.
Dans le tunnel de la vie
Y'a des poussins des coqs et des poules
Tout partout dans la prairie des amours
Fleurissent mille fleurs et bons mots
Pour se dire qu'il y a autre chose à faire.
Queue de comète apporte quoi se mettre
Du berceau au cimetière
Défileront parades et flonflons
Avant de garer sous le matelas
Quelques doublezons pour les poupons.
Pluie vent et mât de misaine à l'ouvrage
Les camarades des champs les camarades des villes
Auront pour messe funèbre
Un tour de piste chez Gégène
Au grand dam de Notre-Dame.
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