L'accueil
La chambre est close
D'un sommeil minéral
Éteindre la veilleuse
Fermer les paupières
Douce nuit
Suspendue aux sauts des moutons.
Puis cette main
Contre mon épaule
Pour mieux être béni
Sur la pointe des pieds
Étreinte parfaite
Glissant sous les ombrages.
Point de musiciens
Parés de l'injonction
De surjouer
Juste le regard libre
Prêt à épouser
Le décousu de mes paroles.
Échanger la vision
En reniflant avec prudence
La politesse de cette offrande
Pour sans intention
Casser sa posture d'attente
Par un relâchement des reins.
Collision des étoiles
Les rats du laboratoire
Venant par la lunette astronomique
Abscisses et ordonnées bien en place
Circonvenir l'espace
D'un piquettis millimétré.
L'envie de décamper
Ne pouvant surseoir aux marches de l'escalier
Avons subodoré moment venu
À mains nues
L'échange d'un " bonjour "
Au frais et vert de l'instant.
Beaucoup de choses
En sa compagnie se sont dites
Des choses en tête à tête
Pour constater
Par l'avis de l'esthète consacré
Que la rencontre est belle et saine.
Geste d'hospitalité
Sans porte ni plancher
Déjà retiré du seuil
Avec dignité
Tête froide dans la touffeur du lieu
Au comble du bonheur, le souffle.
Pas d'échappatoire
Prendre le métro eut été trop long
Se carapater en long et en travers
De même
Une mouche bleue
Bouzille derrière le rideau.
Il y a des raisons
pour ne pas bouger
À égrener son chapelet
Dans l'angle de l'office
De l'église ou du café
Juste pour une halte.
Dans les interstices de la mémoire
D'éventuelles curiosités
Arrosent le jardin de notre esprit
Pour enchevêtrement assisté
Dégager le carré de plaisir
Dans l'enclos secret de l'oubli.
Là se trouvent nos affaires
Qu'avec délicatesse nous avons adoré
Ne fusse qu'un jour
Pour ensuite les déposer
Gratitude éternelle
Dans le fourre-tout de l'imaginaire.
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