Dans la touffeur de la souffrance
À partir de l'incarnation
Cet esprit de corps et d'âme constitué
Est apparu, serein.
La Finitude
Immense gloire
Affublée d'un fumet de circonstance
A jailli dans son zénith.
D'audaces et de risques
Jetées comme nécessité
Reste le tortillon des entrailles
Étranglant quelque songe suranné.
Présence réelle de la nature et du monde
La Poésie est le secret de l'être
Le feu central d'un pays
Où l'on ne meurt pas.
Claquement des talons de la garde
Sur le pavé rond
L'image de l'Ange surgit de mon nom
Signe analogique d'une rumeur familière.
Sacrifice et combat
Pour idée la plus haute
N'ont d'équivalent que la fine pointe
De la légitimité.
Paysan et esthète
Rejoindre les Dieux et Légendes
Au filigrane de la page blanche
Convoque racines de la conscience.
À laisser la vie devenir quotidienne
N'arrache pas le miel de la cire tenace
Étreinte heureuse des apparences
En notre temps d'uniformisation.
Les rats ont accouru
Devant la distribution de nourriture
Sans que nerfs et cerveau ne prennent la Relève
De " l'Etre-Là de l'Annonciation ".
Cette blessure à la cuisse
Est le rejet du Guide
Sans les atermoiements et les servitudes du pouvoir
Sans même conquérir le pays des ombres.
Paysage de prédilection
La langue est belle
Par fidélité aux heures profondes
L'Oraison la plus secrète.
Tragi-comédie de l'irremplaçable flamme
Fleur commune du Don
De ce qui donne à dire
Devient servitude volontaire.
La poésie ne sera plus le tambour des instincts
Elle éduquera en avant de l'action
L'annonce de ce qui précède
Le cœur du Songe qui passe sans me voir.
Le secret du Soleil est la Nuit
Comme la Nuit l'est pour le Soleil Noir
Élan qui se repaît des conquêtes
Au cœur même des ressources.
Au double regard
De la nostalgie et de l'audace
La proue du Vaisseau
Dépasse le Grand Cap.
Des livres
Monte l'odeur des fleurs
Et du chœur des souvenants
L'argile qui murmure.
Des écrans qui nous prennent à la gorge
Faisons distraction couturière
Pour se tournant vers l'Essentiel
Être Lumière Incréée en fond de pupille.
D'un rêve l'autre
Faisons bourdonner
L'abeille généreuse
Éternelle jusqu'à son dernier jour.
Juste pesée de l'instant
Oscillation entre le passé et l'avenir
Au bord de l'abîme
Est la vie vraie des heures précieuses.
" Notre Bien et notre Beau "
Singe le Très Haut
Et la prairie aux coquelicots
La verdeur des mots.
Est-ce mourir
Que de ne pas être
D'une île l'autre
Homme de désir ?
1243