Dans le lacis des choses douces
Perle la communauté des âmes fortes
Segment invariant
Des paroles futiles
Échangées contre terre fertile
Au détour de l'acceptation.
Oui à ce qui est
Bâtiments anciens et ruines fragiles
Piano et chaise dans la coursive
Embrasent les plaies
Les chiens aboyant comme mère en détresse
Au creux des vallons environnants.
Loin des agitations
Dont les doutes jaillissent
Plus prêt les uns des autres
La parure éphémère
Travaille à découvrir
La juste distance nécessaire.
Il eût été possible
Taille fine de l'esprit
Que le crayon dessine
Au sortir de la nuit
La découpe des sarments de vigne
Que la main sésigne.
Nature profonde
Du chêne au génévrier
Repose l'aquarelle
Aux ailes principielles
Des départs et venues
Du tout venant perçu.
Affligé
Par la fenêtre ouverte
Les yeux clos papillonnant
À ne voir que rosée
Au touché léger
De la paupière qui se ferme.
Tête noire des braises éteintes
Enseigne que le poème n'a pas d'histoire
Et que commencer par la fin
Nourrit le lendemain
Pour qu'insupportable au tyran
Recueillir le pourquoi du comment.
Le libre jeu des respirations
Convoque à minima
La tenaille de l'avoué coupable
D'avoir sonorités, sensations, images et pensées
Découvert la clé
De la prison.
L'ordre secret du matin
Est châtons de noisetier
Au bord du chemin
D'avoir à l'envie
La vertus insensée
D'une larme d'été.
Balance promise
À l'aube
Entre lune et soleil
Se joue
Le libre accès aux perceptions
Narrant joies et tourments.
Se déposent
Les rayons des regards se croisant
Pour plus d'un mystère même
Accaparer les points de non-retour
De cette marche incessante
Merles et ramiers confondus.
A ne plus entendre l'appel
Même en catimini le soucis légitime
De recouvrir du verbe
L'effluve des jours et des nuits
Caressant d'un revers dernier
Le coucher de soleil des demoiselles.
( Détail d'un œuvre de Jean-Claude Guerrero )
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