Ce que j'ai
Grande oreille avenante
L'ai habité
Sans le garder.
je me tais
Le silence mettant un peu d'ordre
Par nature
Sur ce qui se détache de l'œuvre.
Point d'exhibitionnisme
Juste une pincée d'illusion
Sur ce qui donne à voir
Bien plus que de raison.
Ne pas revenir sur ce qu'on a été
Convient au manieur de rêves
De laisser distance compassée
Alors que le roc est dur et ardent.
Se donner en promenade
Apparaître dans le chant de l'alouette
Permet d'accueillir la traversée
En bonne compagnie.
Trouver des interrogations
Il me semble
Qu'elles parlent tout autour
D'activités cachées.
D'amblée parler doucement
Devant la bougie
Rend les êtres hybrides et composites
Aléas de passage.
Ne plus penser se dérober à la douleur
Brumes dentellières
Fenêtre ouverte
Laisse entrer la lueur.
Parler semble mensonge
Gaspillage des forces qui nous restent
Quand aiguillonné par la paresse
S'engager en démesure.
Se tenir légitime
En bordure de méprise
Augure du rembobinage des effets
Au temps venu des sources douces.
Tenter d'intervenir
Prend de court
Le désir d'être de l'artisan d'art
Prompt à la démesure.
A quel moment se rebeller
Contre son adolescence
Cette lumière vive
Apte à l'effacement.
( œuvre de Jean-Claude Guerrero )
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