Les hautes fonctions du végétal
Fissure dans la nuit
Du cœur la tenue du pinceau
Fera de l'horizon
Une ode à la fenaison.
Écarquillé de verts
Retournement Transformation
Des volutes de nuages
Au gré du souffle.
La vie engendre la vie
Et me plaît d'ordinaire manière
De contraindre le présent
À un retour discret.
Se retourner pour voir de loin
La peinture sécher doucement au soleil
Augure d'antique manière
De rehausser l'enfance.
Un mouvement une commodité
Seront la discipline de l'instant
Cet art de vie
Du claquement de langue.
L'œil qui observe
Voit l'artiste observer
L'émergence de l'Autre
Jamais prévue toujours renouvelée.
À cris aigus
L'ombre rencontre l'esprit
Une nuit
Quand volent les phalènes.
Et qu'importe
Cette aptitude du vivant
À rejoindre
L'oublié des courbures.
Ainsi privé de paroles
Comme possédées
Les hautes fonctions du végétal
Gagnent la partie.
Un écueil une fuite
Qu'importe
La manière fera le reste
Trace tatillonne.
Au delà c'est le rêve
Le rêve d'un papillon
Bouleversant l'invariant
Possédant le corps.
Sur le registre
Est inscrit qu'il traversa le plain chant
Le printemps modulé
D'une haute romance.
( peinture de Pierre-Sylvain GERARD )
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