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Un peu seul   

De celle que l'on aime   

À la dérobée   

En déchiffrant les brumes   

Dont on obtient   

Fragments de souvenirs   

À force de douleurs.      

 

Déjà vu déjà entendu   

Qu'importe si le souffle est léger   

Il est des bontés   

Que le tulle caresse   

Sans invectiver traces laissées   

Par le pigment des mots   

Sur la margelle aux oiseaux.      

 

Qu'il faille de fer et de sang   

Saisir lingot de plomb   

Offre à la blessure   

Les herbes folles de l'instant   

Qu'aucun chant ne saurait cautériser   

Entre ombre et lumière   

Du dernier regard.      

 

Bougie soufflée   

Main errante disposée   

J'ai tracé sur la carte   

La route parcourue   

Sans que vaille la peine   

De veiller mourants et morts   

Aux portes du Mystère.      

 

Parfois la buée sur la vitre   

Fait ouvrage de dentellière   

En ce jour des dérobades   

À déchirer ces dernières lettres   

Insultes à nos pleurs   

Échangées une dernière fois   

Avant notre départ.      

 

Crique de l'écrit   

Par ta voix retrouvée   

J'ai cru un instant   

Parler de l'au-delà   

Pour ramener en son centre   

D'eau et de lumière baigné   

Le visage éconduit.      

 

Par delà le manque   

Il y a le cœur qui trébuche   

À force d'effleurer du doigt   

Les plumes de la huppe   

Carte blanche à donner   

En lecture des points cardinaux   

Par la ronde associés.      

 

 

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