Le sage et l'œuvre d'art
Le sage en ses scolies
perpétue l'idée qu'il a de lui.
Avec ses souffrances
il est l'essence qui le fait naître.
Et tout revient au même
tout est égal dans l'indifférence.
Ni aveugle ni stupide
il est impartial et charitable.
Au plus bas degré de sa liberté
il est unique.
Deux feuilles d'arbre
de l'arbre ont même origine
et pourtant elles sont discernables.
Mis bout à bout
les charmes de l'individu
ont vandalisé
disons vers le nombril
et un peu plus bas
la prétention à l'absolu
pour regretter
d'avoir eu à fluctuer
entre le monter et le descendre.
Page habitée
page blanche.
S'ouvrir à ce qu'on est pas
c'est s'ouvrir aux autres
et à l'universel.
Au degré de notre individuation
bannissement assuré
à défaut d'être ce qu'on est déjà.
De manière douteuse
échanger ses besoins
à l'épreuve du Réel
nous rend contempteur
de ce qui sera
le lièvre ou la tortue
par excès de délicatesse
alors que dehors il fait froid
et qu'à l'immobilité
nous préférons tourner la page.
A toute fin
l'infini nous absorbe
quand l'indéfini est sans limite.
A propos de l'Univers
" Une sphère infinie
dont le centre est partout
le circonférence nulle part "
( Pensée de Pascal .)
Reste à faire le tri
à petits bruits
quand la parole se remet
d'un jugement hâtif
et d'encenser la Vérité
sans les bûchers.
Tombent les idées
en conclusion d'avoir existé
dès lors
que l'ego
de clarté et d'ordre
hypertrophie le moi
survalorise la logique
et consent à être seul
comme une œuvre d'art
se dégageant de l'esthétisme et des systèmes.
( œuvre de Jean-Claude Guerrero )
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