Il convient
de craindre ses origines
pour
mémoire passementière
poser
la légitime beauté
d'une parole pure.
Le sol de sang séché
accumule les fragments de l'attente
de ci
de là
la transparence
au passage des oiseaux
d'herbes et d'eau mêlés.
Qu'importe alors
l'errance des choses dites
que ternit
la vie du monde.
Personne ne sait
ni le peintre des morsures
ni le sable de la mer
sceller la fontanelle de l'enfant.
Prononcer à l'oreille
le vide des pierres
enchante le rire des mésanges
comme à la maison.
Résonne
le drap séché qui claque au vent
comme parler de rien
sous l'auvent du vide.
Un merle chante
note suivante
une pensée vient
je botte en touche.
( œuvre de Pascale GERARD )
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