La Désirade
Je suis mort
et né
de toi
trappe des énergies souterraines
soulevée
vers la lumière blanche
pour face à face avec l'Autre
préciser le voyage vers soi
au temps des feuilles d'automne
en reflet sidéral
du permis de tuer
quiconque résisterait
à cette pulsion première
la Désirade
ceinte des échos de la nuit
ceinte du chant de l'Univers
approchée
hors sens
au pré carré des courtisans
à se faire voir du Souverain
de l'Unique
empreints de cette félicité
que nous avions imaginé
affectée d'une errance éternelle
à mener la séparation
d'avec les tourments violents
de l'édifice mémoriel
au passage de l'Appel
où bloqués sur le roc ultime
mêler le sang des endeuillés
hors des tergiversations
pour jeter
loin très loin
vers l'horizon de la Grande Entrée
l'émotion cachée
plus hurlée que parlée
d'avoir survécu
par delà les Visions célestes
à cet arc-en-ciel
des formes pariétales
inscrites dans la caverne du mariage sacré
aux sources de la Contemplation.
( peinture de Frédérique Lemarchand )
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