Agissez !
Avec peur mais promptitude
avons franchi
les champs de roses et d'épines mêlées.
Avons butté
sur la Seigneurie des outrepassés
Que l'univers peine à situer.
Franchissant le Léthé
avons modelé la ronde des principes
à l'encan du frémissement des feuillages.
Le " Maman, maman ! "
et le désir sexuel
ont persiflé comme millénaristes en goguette.
Décapant le mental
à fortes brassées du passé
avons vaincu l'espérance.
" Agissez, agissez ! "
qu'ils disaient
les " propre sur soi " de la raison.
Aussi avons le cercle
si large en son rayon infini
que la droite apparut.
De sagesse oui
sans le désespoir de l'attente
mais avec la parole juste.
Seulement le présent
cocagne entre passé et futur
conjugue le " je suis ".
Le griffu de l'avenir
ordonne et cadenasse
l'homme en sa descendance contrariée.
Voir ce qui est
est orgasme majeur
pour les terre-neuvas des mers froides.
Séparés par jouissance
de l'ego rapetassé
sommes ouverts à tout.
Se libérer de soi
permet d'être là
ici et maintenant.
Point de corde de rappel
seulement manger boire et faire l'amour
est rivière qui s'écoule.
Ne biberonnons pas
la vérité n'a de frontières
que celles du vent des steppes.
Le réel est vrai
l'idéal est mensonge
la sagesse frappe à la porte.
Ne pleurez pas
ne croyez pas aux " sèche-larmes "
soyez le fruit de votre histoire.
Le grain de nostalgie qui nous accable
est le rappel d'où nous venons
nous les enfants du mystère.
Dire la vie comme elle est
écope les souffrances
et rassemble les connaissances.
Chaque pas engagé
est grâce en rejet du progrès
Pour plus d'assurance encore.
Et passe le frisson de la mort
l'occasion d'être tendre avec la vie
nous les proches de nos proches.
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