La voix de si loin
La voix
De si loin
D'un tambour
Au son voilé
Parvenant jusqu'à nous
Tel sourire
Ondulant des lèvres
A l'orée de la clairière.
D'un revers de main
Asseoir le trop plein de mystère
Dans un fragment de calcaire
Le couderc proposé
Ardente fontaine
Gardant le souvenir d'avoir croisé
En solitude corrélée
L'envol d'un regard.
Répéter les faits exacts
Enfreints d'un patte habile
Posée brève
Pour que se retirent
Aux détours d'un parcours imposé
Les actes de sagesse
D'une activité humaine marquée.
Du cri du dépouillement.
En occurence
Entre le masque et le visage
Entre caresse et fureur
Passe à marche forcée
L'ange se tranforme en démon
Entre les abat-sons du clocher
Chair sanglante soumise
Aux caprices du vent.
Ne pas voir ça
S'abriter dans le feuillage des frênes
Nous les compagnons de voûtes
Enclins à démêler l'écheveau de chanvre
Du chant de la pierre
En instance du déblaiement des encombrements intérieurs
Pour qu'Etre unique
Se charger de Liberté.
Sans excès
A mesure du surgissement de l'inattendu
Calquer l'éloquence des souvenirs
Sur la face opaque de la montagne
Immensément soumise aux humeurs des nuages
Prompts en leur dépliement
D'alléger les petits pas de Jeanne
Le soir en descendant du grenier.
S'adonner au jeu secret
De l'ordre et de la lumière
Riante joliesse de la femme respectée
S'excusant de creuser le ciel
D'une musique d'excellence
Sous la crédence des jours meilleurs
Tresses d'ail posées à même les drailles du cœur
En attente du brouet d'amour.
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