Massive étreinte
La forme est là
Près du roc que tout appelle
Et je m'enquiers à déraison
De trouver traces
A la maison.
A l'infini
S'épousent le ciel et la terre
En décalcomanie
Les touffes d'herbes
Emergeant de la tourbière asséchée
Et je crie.
Je crie ton nom
Quand les feuilles tombent
En virevolte gracieuse
Dans ce silence ineffable
Attendant la fine couche de givre
Le matin aux cloques sous les yeux.
Mêler fleurs et pierres
Est chose facile
A qui connait l'alouette
Au vent et soleil l'amie
Ouvrière essentielle aux cheveux défaits
Sur la planèze des lumières.
Aux ténèbres l'absence
Et puis le rien d'un récit
Accompagnant l'antique poème
Du cœur de l'attente
Eternellement recommencée
Dans la chute d'une plume d'aigle.
Marche
Et puisse l'onde des jours venant
Accumuler tant de goutellettes de rosée
Que s'enfuient l'écureuil et le merle
Hors la porte cochère
Au marteau claquant de vive manière.
Mêlant la danse et le vin blanc
A l'ombre cadenassée d'un horizon plat
Contrainte dans sa vastitude
De répéter le nom que je t'ai donné
Toi, mon Moi de chaque jour
Pain de l'abondance au levain d'élevage.
Tête blanche dans le reflet des circonstances
La main passe soulevant mèches et connaissances
Pour brumes en sous-bois
Envelopper d'une étole blanche
Nos corps soyeux
De vivre la paix et le sourire en bandoulière.
Cligne de l'œil
Et me pose question
Le fanfaron à la calèche bruyante
A la vue du recueil de mots
Collés disloqués éparpillés
Sur le chambranle de la chambre jaune.
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