Rue de la Corrèze
Blanche malice
des cucurbitacées de l'instinct
elle allait chevauchant l'alezan
la lanterne à la main.
El Matador
avait garé sa bicyclette
au pied de la glycine
sans qu'hurle le chien.
D'un geste théâtral
il dégaina le poignard
à sa taille porté
pour rencontre à venir.
N'en déplaise
à certaines considérations
le caniveau était rempli
de moineaux pépiant et sautillant.
Courage fuyons
dissertait en catimini
une douce nuit
sur le point de prendre fin.
Jadis un nez protubérant
aurait été rabotté
sans que le froid n'atteigne
la mansarde des amants.
Quelle étoile
frileusement pelottonée
aurait pu soupçonner
pareil manquement aux principes.
Nuire ou ne pas nuire
alors que passe par la coursive
à point nommé
le hallebardier de garde.
Figée en sa grotte
à une lieue de là
elle décola benoîtement
le pansement de son doigt blessé.
N'y pouvant mais
il approuva le geste
et ce fût dit
dans l'étrangeté de la situation.
Toujours ravissante
un sourire léger de matin d'été
elle revint dans le rang
pour le grand vernissage.
Un deux trois soleil
Maman était venue
Papa était là
rue de la Corrèze au réveil.
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