La cupule du destin
A livre ouvert
pour que la nuit vienne
l'orage s'abreuve au guignolet des ondes folles.
Il est nécessaire de pousser la page
hors des limites du supportable
jusqu'à la garde à l'improviste.
Du creux des vallons
montent les pleurs
près de la pierre qui vire.
Et que vivent
les fibres cousinières
de nos rencontres d'été.
S'il est permis de naître
et bien naissons dans un essaim d'abeilles
sans que le sachant sache.
Poussée retenue près de la rivière
la poudre d'escampette
offrit la paix et la lumière.
Sous l'arc-en-ciel
de nos souvenirs posturaux
s'organisent les claquements de langue
orgiaque apparition
des mains aux veines marquées
dont les doigts de verre
à petites lampées
plongent dans la cupule du destin.
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