Les eaux pourpres
Brillent effleurent
de clameurs de frissons
les yeux ronds des violons
sans un regard vers l'horizon.
Feuillage qui bruisse
sage enfant en bord de l'eau
la goulue des marais
femme galante
des fragrances matinales
éclabousse de mousse
le dos rond du garçon
occiput élevé en caparaçon
la libellule menue se tait
près des roches à cru
sourire d'ange
aux yeux de biche
sagaie portée haute
par le chantre
pic-épeiche d'acier
aux griffes enrubannées
embrasant la fleur de rêve
passementerie
sur les épaules de l'aube
pour que vive le tambour
de l'amour
à rebours de l'écir
pusillanime effort
pour contempler
le rien d'un chant divin
pusillanime effort
pour levée des essences pures
déposer la chaude fourrure
en ces temps de chasse barbare
toutes étoiles à terre
à se courber
sans effacer
la trace saigneuse des dents
sur l'échancrure
de la voix se glaçant
pâquerette fluette
au niveau des instincts
offerte
tel bijou roux
devant la porte des amazones
élevées en sérail
caravane de sel
cardant de leurs poils roides
le flux le reflux
déhanchement incandescent
sous le dais pimenté
d'un jour de semaine
à la romance édictée
sans que frémisse
la fleur de magnolia.
Icône pourpre
échappée au regard de l'invisible
il fût recommandé
de manier le fer à chaud.
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