Le joli mois de mai
Mois de mai
au long des corridors
tu as baigné mes yeux
d'une onde pure
au diamant des anémones.
De tes gestes
saillis au souffle d'or du discernement
tu as cueilli le gui
tels rêves éclos
l'espace d'une nuit.
Champ à l'horizon lointain
viennent par le sentier des altérités
les odorantes senteurs
d'orge répandu
sur la bourrache épaisse.
Sont descendus dans la carrière
les foudroyés de la conscience
en jupes et redingotes
les bigots et bigotes
du bel amour de la présence.
A ne plus s'entendre
à ne plus s'éprendre
montèrent des basses plaines
à pas mesurés
les paires affrontées de notre animalité.
Au centre de la place
nous appelions nos maîtres
en fécondité naturelle
lorgnant l'ancestrale harmonie
d'une radicalité emprunte de lumière.
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