Mâchicoulis des mots de grâce
Mâchicoulis des mots de grâce
à la porte principale du tourniquet des émotions
font font font les petites marionnettes
sous le dais parfumé des jours de fête
à bercer l'enfant doux.
Il est des escapades
que l'on doit faire
et que le temps érode
flegmatiquement quand passent les cigognes
sur la plaine neigeuse.
Mille fruits d'or tombés pendant la nuit
rassemblent les journaliers
pour un jour enfreint de mélancolie
mon âme ma sagesse
l'impeccable épée des recommencements.
J'avoue prendre gîte
chez mon ami le poète
que la berce courbe
quand monte du fond de la vallée
la brise de l'esprit.
Je muis je muis d'amourette
au creux des vagues au souffle rauque
galets contre galets
que les voix des volets battus
heurtent en cadence.
Puissent les pas sur le béton
casser de puissante manière
le code des habitudes
et proposer au pilori
la remontrance éberluée de nos enseignements.
Il n'est de sang
que dans la poussière
fine résille sur le sable des arènes
quand passe la bête
aux flancs de terre et de suint mêlés.
Revenir
sage
au bord de l'onde
entre la feuille sèche sans écho
et le baiser concentrique de l'amant.
651