A la croisée des chemins
A la croisée des branches
j'ai vu le chat noir et blanc
noir de ses illusions animales
féeriquement ancrées en son instinct
blanc de sa légèreté
acquise en ses joutes verticales.
Fin de partie
à ferrailler en blanc et noir
le cœur et le poumon
trouvent refuge sur la couronne
rouge sang
du combat avec l'ange.
Au matin
tout semblait calme
entre les doigts du soleil naissant
j'aimai
de narration en narration
la transmission généalogique.
Racines à coudre
contre la Terre Mère
rayonnent les dimanches
à se retourner
les mains gantées de blanc
en confirmation du chemin.
Enfants de bonhomie
se relier et se dire
au rire unique du temps qui passe
à remonter le coucou
je te salue
à genoux, tête baissée, bras ouverts
Toi
l'emporte-tout
le dépositaire des rêves et des peines
à ne plus faire vibrer le diapason de la tristesse
à être uniquement Toi
pour que je vive.
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