La colline aux loups
la colline aux loups
reflète échevelées
les brumes septentrionales
de notre chère Nature.
Point d'hésitation
là est l'Appel
de la terre vers le ciel
le tambour vibre
au passage des oies sauvages.
Sache
peuple des ondines
que la Rivière Rouge
couvre de frais baisers
la joue tendre des femmes disparues.
Pieds nus sur la mousse
caresses des bouleaux suspendus
les charmes font écran
au bruissement fragile
de la fugitive aux plumes vêtue.
Il n'est d'avenir
en forêt de sapins
aux lichens odorants
que le déplacement des orignals
aux craquements des branches sèches.
Caresse d'un papillon
sur la fleur offerte
à l'emprise de la lumière
nous rejoindrons le port
où élargir notre regard.
Aux perforations du feuillage
sous les traits du soleil
l'ombre danse
aux cris révélés
de nos âmes tristes.
Egarée
sujette aux tâtonnements
l'Ombilic des rêves
la gardienne du seuil
donne de la voix.
Soyons la Source
la nature aux trois Rois
l'Instinct délicat des mécanismes intérieurs
le Cœur profond en éblouissement de la rencontre
l'Ouverture de la bouche afin que fleurissent les mots.
Marchons vers nous-même
il n'y a de rupture
entre l'intérieur et l'extérieur
que l'inversion du sens de notre regard
en familiarité avec le Griffon des contradictions unifiées.
Défilerons les créatures blanches
vers le sommet de l'Ultime
en comparution devant le grand Tout
passage de la lune au soleil
lieu des nidifications.
Il n'est d'azur qui demeure
le chant mélodieux de notre volonté
au souffle de l'Esprit assumé
qu'un cheminement léger
sous le dais de notre finitude.
( photo de Caroline Nivelon )
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