Il est temps de se mettre à l'ouvrage
Vers le haut de la montagne
à la cime des arbres
pendent les chiffons colorés
que les rapaces ont dispersés.
A l'affût près des roches moussues
près de la source
le loup guette
le museau frémissant.
Montent de la vallée
le cortège des humains
raclant de leurs souliers ferrés
les cailloux du chemin malaisé.
S'arrêtant dans la clairière
ils déposent leur fardeau
ce corps mort
sur un tronc de cèdre brisé.
S'élèvent les chants de l'autre temps
mariage des sons gutturaux
et des plaintes légères
tel l'amour finissant en ses ornières.
Par dessus la forêt
l'astre solaire explose
écartant les brumes matinales
vers davantage de lumière.
Il est temps de se mettre à l'ouvrage
de poser les gouttes de rosée sur la feuille
puis d'allumer le feu de la fertilité
en éclosion d'infini.
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