14 mai 2018
De voyager librement me fût permis
De voyager librement
me fût permis
d'entrer par le trou des origines
voir l'animal au pouvoir remarquable
sans cavalier et indomptable
sous les brumes
révélant à mesure de la montée du soleil
la respiration matriarche des grands hêtres.
Deux fois je me retournai
et repérai le chemin du retour
au passage de l'ondine
pour ficher dans le sol la planche de cèdre.
J'entonnai le chant des âmes
les conques ouvertes aux paroles phylactères
et dansai
les pieds en sensation de terre
les oiseaux de leurs ailes tressant une couronne ondoyante
sur l'eau aux bulles argentées
que le pont des réalités contenait
avant que s'agite le mouchoir des au-revoirs.
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