1 octobre 2016
Enfouissement perpétuel
Les mots que rient ma mère
douces fleurs des champs
grappillées de main de fer
sans crainte ni orties
ad hominem
couvrent l'horizon
reliques
ensevelies à la truelle
dans le béton des souffles éteints.
Les objets se dissolvent
les gadgets s'entassent sur la plage
un drapeau claque son opprobre
la capsule saute
au vestibule des agonisants
le chien précède l'homme
l'homme précède l'âme
le jour s'estompe
ton visage jaillit
telle une carte postale
la sacoche du berger
pleine d'oignons et de dignité
notre exposé en bord de rivière
au frais cresson d'une petite musique
sans présage
mais toute en surplomb
du trou noir du passé.
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