Etirer un quart d'heure d'attente
Etirer un quart d'heure d'attente
du carrelage à la fresque bleutée
lèvres chaudes refroidies à la craie
De bain
brosse à dents
galipette des reflets
au ressaut de l'Inconnaissable
le bulbeux du faussaire hante de sa patte rêche
les blessures du mur
nonchalente banalité
source bruissante du graphisme
Afficionado des songes
par un soleil printanier
où le bus vieux-rouge me frôle
d'ombre et de lumière
entre le chien et le lapin du tableau de bord
le feulement des autos
immobilise le geste
des parents traversant la rue
leurs petits à la main
une femme pousse le landeau
des soupçons de voix derrière les vitres fermées
cette tendinite à la base du cou
me contraint à ne pas reculer
un scooter rugit
un couple marche en se tenant le bras
un garçon sur sa trotinette
et puis le silence, quelques secondes
sinon rien
L'enseigne de la pharmacie clignotte sa croix verte
jadis la croix fût rouge
un mur peint en trompe l'oeil
avec le clocher d'une église
J'y vais
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