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la présence à ce qui s'advient
29 avril 2014

L'âme, cette clé

 

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      Les hommes sont faits d'une substance inouïe . A la fois chair, intelligence et esprit, ils sont tous pareils et donc possèdent tous les mêmes pouvoirs et possibilités essentielles . Leur grandeur est manifestée par tous . Toute personne peut devenir grande . Chaque constituant du Mystère, de ce que nous ne pouvons pas comprendre actuellement, de ce qui nous dépasse, est un constituant de l'homme .

L'âme, cette capacité que nous avons d'agir et de gouverner corps et esprit, doit pallier aux limites et erreurs de l'homme en quête de la Connaissance . Tâche superbe, parce que relevant du grandir de l'être, mais néanmoins tâche dont les étapes, en contre partie, peuvent secrèter l'euphorie, l'intempérance, l'orgueil, l'aveuglement, le désir de puissance, le pouvoir, toutes réactions émotionnelles et egocentriques recouvrant du voile trouble  de l'ignorance la moindre avancée de la science lorsque celle-ci n'est pas associée à une réflexion ontologique sur le devenir de la nature humaine . Pour éviter cette déshérence il existe une solution : que l'âme soit connectée à l'Esprit Universel .

L'Esprit Universel ne saurait être une entité provenant du fond de l'univers ou un concept métaphysique issu d'une théorie religieuse ; elle est le lieu originaire et imaginaire à la fois des sources desquelles relèvent nos découvertes . L'Esprit Universel est vibrant de substances intelligentes à partir desquelles les choses viennent . Il est là, dans et à travers toutes choses, et l'homme se doit d'entrer en contact avec lui et même de s'unir à lui afin que la Connaissance advienne . Et pour celà, pour parcourir le chemin vers la Connaissance, il y a l'âme .

L'âme n'est pas un organe mais anime et exerce tous les organes . L'âme n'est pas une fonction comme l'intellect qui mémorise, calcule et compare . L'âme n'est pas une faculté mais une lumière à laquelle nous avons accès . Elle n'est pas la volonté ou l'intention mais plutôt cette volonté à être volonté et intention . Elle est une immensité non possédée qui ne peut pas être possédée . Elle est mienne et non mienne à la fois . J'en suis et je demeure en son centre tout en l'expérimentant . Elle est le gant et le gant retourné de la prise en main de notre destin .

L'âme est cette aspiration à se pourvoir en compréhension dès que la "question" se pose, la question de notre naissance sur terre, de ce que nous avons à y faire et de notre finitude .

L'âme est cette petite voix située au fond de notre poitrine, cette voix du coeur, cette intuition, ce soutien, cette force qui nous anime et nous fait vouloir vivre mieux que là où nous en sommes .

L'âme, pour atteindre son plein fonctionnement, doit faire le ménage de ce qui la conditionne à nos instincts et aux us et coutumes de notre nature terrestre . L'homme doit se disposer à un travail de méditation et de réflexion à propos de ce qui nous sépare de ce mieux auquel nous aspirons . L'homme doit s'élever à d'autres niveaux de conscience et abandonner certaines actions en cours qui ne sont pas en accord avec ses projets les plus élevés .

Cette lumière intérieure doit être entrevue, vue, nommée, protégée, et mise en état de marche pour, constitutive de notre âme, être l'énergie de notre destin d'homme-en-chemin .

C'est alors qu'un travail de rassemblement, de réappropriation de ces composants - corps, mystère, âme, esprit, connaissance, lumière, énergie -, nous engage à nous situer à un autre stade de compréhension, à un autre niveau de réalité . Il s'agit de rassembler ces éléments en un renversement de perspective où la chaîne dialectique qui lie les composantes les unes aux autres passerait la main, pour envisager une "forme" intégratrice, un espace holistique rassembleur, une sorte de viatique actif, de rappel à l'ordre, qui ne représenterait pas le souvenir d'une personne remarquable ayant vécue sagement, mais l'invitation à être grand, pour soi, pour la forme dont nous serions le dépositaire .

Cette forme, appelons-là "forme-vie", nous accompagnera en permanence, à vue . Cette forme-vie c'est nous et bien plus que nous parce qu'englobante de ce qui nous entoure . Elle sera le garant, la foi, en nos propres perceptions, ressentis, intuitions, remontées de mémoire, analyses, actions .

Il n'est alors plus temps de se porter vers l'arrière, de ré-fléchir, mais d'être éminemment sincère dans sa pensée, de se reconnaître comme une personnalité puissante qui reçoit des connaissances par l'aspiration de ce qui est là à portée d'âme, et sait tout ce qu'elle a besoin de savoir . L'homme animé par son âme devenue "âme suprême" va vers son intégration, vers son unité .

Le courant de sa vie auquel il se soumet convoque l'homme à une vigilance impliquée .

L'accès à son "âme suprême" n'est pas automatique . Il ne s'agit pas d'être au summun de la sagesse, et, s'il en était ainsi la chute serait terrible, car dans l'ordre de la connaissance sensible la montée suivie d'une épreuve provoque un passage par les bas-fonds . Et il n'y aura pas de passe-droit . Nous avons en nous deux instances intérieures qui nous tirent, l'une vers le haut, vers la lumière, et une vers le bas et les ténèbres .

Les progrès de l'âme ne se font pas par gradation mais par une ascension de l'ordre de la métamorphose - de l'oeuf au ver, du ver au papillon . Le principe de discontinuité montre ici sa fécondité . A chaque bond de croissance l'homme se développe là où il est, là où il passe et oeuvre . L'homme, son esprit, ses capacités, ses connaissances - dont nous rappelons la forme unitaire, déchire les écorces du visible et du fini, pour, sortant dans l'éternité inspirer et expirer son air, l'air primordial . Il abandonne sa tunique de peau aux portes de l'universalité .

L'âme propose la simple élévation de l'être comme légèreté spécifique, non dans une vertu particulière mais pour toute les vertus . Elle est au-delà des détails que notre intelligence conçoit . Elle produit, par delà des atermoiements qui la figent - ces morts-à-soi - , une liberté, une attitude d'action et de détermination dans la poursuite de nos buts, ainsi que de la gratitude pour les épreuves surmontées .

Bienvenue à l'âme de tous les instants, en début et en fin de journée, au commencement et en fin de vie, dans le déplié de la rencontre avec l'environnement que celui-ci soit une personne, une situation, une perception sensorielle, signe ostentatoire majeur de cette forme-vie que l'âme suprême convie au festin de la Vie .

                                                                               

" L'âme  ...  Je suis à mi-chemin de l'ange qui est mon soi et de ma forme triple . Uni à cette claire lumière, cette lumière est tout ce que je perçois . Puisse l'énergie du soi divin m'inspirer et la lumière de l'âme me diriger . Puissé-je être conduit par cette énergie spirituelle qui est mon soi de l'irréel vers le réel, de l'obscurité vers la lumière, de la mortalité vers l'immortalité . Qu'il en soit ainsi et puissions nous être aidé à faire notre tâche . "

 

200

 

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Commentaires
L
Wa yessalounaka ani rouha kouli rouhha mine amri rabbi.
Répondre
M
A quoi bon s’exciter avec une religion. L'âme meurt avec le corps...
Répondre
la présence à ce qui s'advient
  • La communication, l'initiation, ne se font pas sur commande. Ce sont en effet des mouvements privilégiés, providentiels, au cours desquels se produit un dévoilement né d'une étincelle jaillie du frottement de deux âmes.
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