Sous le mur blanc
Un mur de parpaings
par dessous le mur blanc .
Un cadre
en amenée ferme
pour cacher ,
et provoquer la venue inopinée de l'autre ,
le passe-murailles .
Un étonnement ,
une virgule posée à mi-voix ,
un regard sans organe ,
la possibilité d'être le support d'un son .
Le dépliement en trois temps de l'effraction
s'effectuant sans hâte .
Le fond , carcasse secrète de la chambre forte ;
la partie intermédiaire ,
celle qui isole et promeut la convenance sociale ;
le cadre de bois rouge ,
celui qui oblige au rien .
Un manquement de la raison ,
un coup de griffe sur le museau de celui qui attend le prévu ,
et pourtant ,
de ça ,
de l'autre côté du mur ,
l'insondable bévue ,
où bouche bée ,
voir
et entendre
l'orage s'engouffrer
par la fenêtre sans vitre et sans rideau .
Le cadre affiche le spectacle
mais les spectacles n'éduquent pas ;
quant aux doctrines c'est pire encore ,
elles qui sont l'imagerie grise qui mure l'âme
et l'âme n'a plus d'aise .
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